vendredi 25 octobre 2013

Boucles d'or et les deux ours - Zidrou et Monika Hanulak

Boucles d'or et les 2 ours
Texte de Zidrou
Dessins de Monika Hanulak
Le Rouergue, 2012.




Beaucoup de vert fluo, du noir, du blanc, mais aussi du bleu ciel, un mélange de peu de couleurs pour des illustrations psychédéliques. Un ami qui a pris le livre sur mon bureau et le feuillette : "Mais il a fumé quoi l'auteur, lorsqu'il a fait ce livre ? ". 
Les ours, sont comme des personnages de guimauve, ils semblent flasques, mous, malléables, tout comme les nuages ou les cheveux de Boucles d'or. 

Pourtant le texte débute, comme la version de Boucle d'or et les trois ours, que tout le monde connaît : 
Il était une fois 3 ours : un papa ours grand et fort, une maman ourse ni grande ni petite et un mignon bébé ourson. Ils vivaient ensemble dans une maison au plus profond de la forêt. 
Le livre est séparé en cinq parties, qui débute par une ou deux pages de texte, suivies par 6 pages environ d'illustrations. Dès le début on sent l'étrangeté de l'univers créé par les auteurs. Il n'est pas question d'une forêt d'arbres, mais de gratte-ciels, uniformes, comme des pièces de lego assemblées. La vie quotidienne des trois ours se fait avec une étrange main immense. Fait-elle des ombres chinoises ? Pourquoi pousse-t-elle le petit ours dans les toilettes ? Simples scènes de la vie de tous les jours ? 

À la fin du deuxième chapitre, le petit ourson disparaît mystérieux. Il n'y a plus que deux ours. On fait alors la rencontre de Boucles d'or. Il y a cette scène, reprise de la version habituelle, lorsque Boucles d'or essaye les différentes chaises, et goûte à tous les bols de soupe. Cette fois, ils ne sont plus que deux, le grand et le ni grand ni petit. À l'étage, il y a à côté des deux autres, le mignon petit lit, mais il n'y avait ni draps, ni édredon, ni même un oreiller

Dans le texte, on ressent le poids de la disparition, de l'absence. Puis on sent la tendresse, lorsque Boucles d'or est découverte, lorsque la maman empêche le papa de la réveiller et fit "de sa voix la plus douce": "Chut!". Le petit bol est ressorti, la petite chaise est réinstallée. Le papa et la maman se mette à disposition de cette fille, qui s'est installée à la place de l'enfant disparu. 

Il faut prendre le temps, de lire le texte, et ne pas refermer le livre, tout de suite, après avoir été effrayé par les illustrations. Les images sont mises en valeur par les mots. L'univers est particulier, mais nos villes bondées ne sont-elles pas aussi hermétiques que ce que l'auteur représente, en réalité ?  Les personnages sont étranges, mais en rererelisant cet ouvrage,  je les ai trouvé attachants. 


Ce que je n'ai pas compris (beaucoup de choses, mais plus particulièrement) : l'épisode de la soupe, ces langues qui pendent, m'ont effrayée. 

Coup de coeur: pour la vue de la ville dans l'encadrement de la porte, avant d'aller se balader dans la forêt. 


Dans la catégorie, Album, voici les autres livres pré-sélectionnés pour les Pépites du Salon du livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil 2013 : 

Albums déjà chroniqués : 


Albums à lire : 

Le Bandit au colt d’or, Simon Roussin, Magnani, mars 2013
Ici, c’est chez nous, Stéphane Servant, Ill. Carole Chaix, Rue du Monde, mai 2013
L’Oiseau à deux becs, Sylvain Alzial, Ill. Olivier Philiponneau, MeMo, avril 2013
Quelque chose de grand, Sylvie Neeman, Ill. Ingrid Godon, La Joie de lire, novembre 2012
Western, Gaëtan Dorémus, Autrement, avril 2013
La Toile, Isabelle Simler, Courtes et longues, février 2013

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